Voilà c'est fini - nos 9 mois autour du monde se terminent en Lorraine.

Il nous a fallu deux bonnes semaines pour ne plus sursauter en entendant parler Français et arrêter de répondre 'muchas gracias' dans les magasins - on dort 10h par nuit.

Au compteur on a relevé :

- 20 vols 

- 25 000 km sur la route (voiture ou van ou bus)

- 15 000 km en train

- 10 000 km de croisière

On a ramené :

- 16 000 photos

- 5 kg de plus pour Sylvie et 5 kg de perdus pour moi

On a attrapé un rhume chacun (Sylvie en Mongolie, moi au Chili) - j'ai perdu une couronne le 24 décembre (soignée en Nelle Zélande) - quelques touristas mineures.

On nous a rien volé , on a pas perdu de baggages, on n'a pas été agressés.

Bref on a eu une chance inouïe ...

Et on a retrouvé nos enfants chéris :

Retour à la "vie active" début Mai...

Le "vrai" journal que vous ne verrez pas est celui que Sylvie a rédigé à la main, pendant 9 mois, tous les soirs :

Nous sommes logés à 50m de la plage de Copacabana – 35° sur la plage à siroter du lait de noix de coco.

Visite du Pain de Sucre en téléphérique – avec un gros orage en fin d’après midi – puis le  centre ville (on a raté le carnaval de 2 semaines) et montée au Corcovado (Christ rédempteur) en funiculaire – la vue de la baie de Rio est vraiment impressionnante.

Rio se prépare pour la Coupe du Monde(2014)  et les Jeux Olympiques (2016) - beaucoup de Favelas ont été "nettoyées", les facades des églises rafraichies, les avenues agrandies... bref il faudra y retourner bientôt...

Ce fut les deux dernières journées de notre tour du monde – retour dans le froid de la Meuse le 2 mars.

Retour en Argentine, dans la capitale – cette fois, il fait très beau et on a pu admirer les avenues, les palaces et les parcs à la Française (c’est le Paris de l’Amérique du Sud) – on a bien rigolés en découvrant les « dogswalker », ces promeneurs de chiens (jusqu’à 10 chiens en laisse !) dans quartiers huppés.

Le plus intéressant est le quartier populaire de la Boca, autour du célèbre stade de foot qui a vu grandir Maradona – Le Tango est présent partout – comme on a eu notre dose à bord, on ne s’attarde pas dans les cafés.

Enfin le cimetière de la Ricoleta vaut le détour : une vraie ville dans la ville avec ses rues et mausolées célèbres dont celui d’Eva Peron, véritable icone ici (enfin les pauvres surtout).

Ce soir départ vers Rio pour 2 jours.

Nous voici en Uruguay, petit pays coincé entre le Brésil et l’Argentine - Montevideo, sa capitale, contient la moitié de sa population (3 Millions).

Nous nous sommes promenés dans le centre ville entre deux averses – rien d’inoubliable mais il est dit que l’Uruguay est la Suisse de l’Amérique du Sud – il aurait fallu y rester quelques jours pour vérifier – retour au bateau pour une dernière nuit de navigation au milieu des centaines de navires qui empruntent le Rio Plata.

Retour en Argentine, dans le golfe Nuevo – nous voulions aller sur la Péninsule de Valdès mais l’orage a grondé toute la journée – donc direction les lions de mer à Punto Lomo - sous la pluie…

Chapelet d’iles Anglaises (Falkland Islands) tristement célèbres pendant le conflit de 1982 entre l’Argentine et l’Angleterre – il y a des mémoriaux un peu partout.

On y trouve des colonies de pingouins et 600.000 moutons … nous n’avons fait qu’une petite balade dans la ville car il faisait vraiment froid et venteux (on a même eu de la grêle).

He bien nous ne serons pas « Cap Horniens » … une tempête s’est déclarée sur le Cap Horn – le (sage) commandant a décidé de continuer le canal de Beagle puis de prendre le détroit de Le Maire pour rejoindre l’Atlantique (vers les Malouines) – dommage, nous ne sommes passés qu’à 150 km de ce cap mythique.

La mer est vraiment agitée avec des creux de 8m et un vent de force 7 – ca tangue et ça roule même sur un paquebot de 300m – d’autant plus qu’une épidémie de gastro bloque une bonne partie des passagers dans leur cabine – on a le pont pour nous tous seuls. 

Via le canal de Beagle, en passant près de glaciers dans la brume du matin, nous sommes arrivés en Argentine.

Avec Port Williams (Chili), ce sont en fait les deux villes les plus au Sud (et non Punto Arenas !) – on ressent ici une ambiance « aventure », pas uniquement dans les boutiques de matériel et de vêtements extrêmes, mais aussi sur les visages des personnes croisées dans les rues : de vraies gueules de baroudeurs – et puis il y a les bateaux équipés pour les longs séjours dans les glaces avec leurs zodiaques noirs sur le pont.

D’Ushuaia partent les expéditions vers l’Antarctique – et les randonnées vers la Terra Del Fuego – on a marché quelques heures dans ce parc côté Argentin – il pleuvait et il ne faisait pas plus de 10° (on est en été) – et surtout il ne fallait pas manquer l’heure du bus de retour vers le port !

Nous avons suivi le détroit de Magellan (pendant longtemps la seule route pour éviter le Cap Horn) jusque Punta Arenas, ville la plus au sud du continent Américain.

En face de la ville, de l’autre côté du détroit, se trouve la Terre de Feu, partagée entre le Chili et l’Argentine – ce sont de grandes steppes quasiment inhabitées, couchées par le vent violent et permanent.

Nous voulions aller au parc Torres Del Paine mais il est trop loin d’ici – on ne peut pas tout faire et tout voir… - finalement on a loué les services d’un taxi (pas cher à 4) pour rejoindre la colonie de manchots de Seno Otway.

Ce soir nous retournons vers le Pacifique pour prendre le canal de Beagle vers Ushuaia – on devrait croiser quelques beaux glaciers…

Nous avons fait un long détour à travers les canaux de la Patagonie du sud pour atteindre ce glacier - et il fait froid à cette latitude...

Nous nous dirigeons maintenant vers Punta Arenas où nous pourrons descendre voir les pinguoins.

300 mètres de long, 17 étages, 8 bars, 11 restaurants, 4 piscines, 1 casino, un théâtre, 2 salles de gym, une discothèque …, après 8 mois de régime « backpacker » on est un peu perdus sur cet immense hôtel flottant.

Nous avons une chambre avec vue mer et un lit « queen size » - bref on baigne dans le luxe.

Les passagers sont majoritairement sud américains – nous n’avons rencontré qu’un seul autre couple Français.

Notre première escale est Puerto Montt, avec ses lacs et ses volcans enneigés qu’on a pas vu car le temps était couvert, comme souvent dans cette région – finis les déserts.

Nous avons pris une barque de pécheurs pour apprécier la vue sur la baie et déguster dans des petits restaurants (des palafitos) du congre et des ormeaux – retour au bateau avant 16h sinon ils partent sans nous.

Bus de nouveau (6h) pour rejoindre Santiago - le ciel étant dégagé, on a pu monter au Cerro San Cristobal : et là surprise : funiculaire en panne et téléphérique du haut arrêté depuis 3 ans ... sommes quand même montés en bus pour la vue (enfin avec la polution) :

C'est fini pour le Chili du nord - à refaire nous serions restés plus longtemps dans la région de l'Atacama - mais nous voulions tout voir ...

Nous avons réussi à trouver des places sur une croisière pour le sud passant par les glaciers de la Patagonie et le mythique Cap Horn - départ Mardi 12 du port de Valparaiso et arrivée à Buenos Aires le 25 Février matin.

Le bateau est le Star Princess un paquebeau (Allemand) de 2600 passagers - voici l'itinéraire : 

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Pas sûr d'avoir Internet à bord ni un réseau de mobiles - donc peut-être plus de messages jusqu'au 25 Février.

Nous avions jusqu’ici réussi à éviter la foule (c’est le pic des vacances au Chili en ce moment) – à La Serena c’est raté : on se croirait à la Baule au mois d’Août – en comparaison, Iquique fait bien riquiqui.

Au milieu d’embouteillages monstres, nous avons quand même pu visiter Coquimbo et la Vallée de l'Elqui (et déguster le fameux Pisco Sour) – mais pour les pingouins de Humboldt et le parc national Fray Jorge, pleins à craquer toute la journée, on va faire l’impasse (on se vengera en Patagonie).

Donc on profite des plages et de la fête de la musique ...

Après être montés par le plateau du centre (route Panaméricane), nous allons maintenant redescendre par la côte et parcourir les 1400 kms qui séparent Iquique de La Serena - d'abord en voiture jusque Antofagasta, puis en bus jusque La Serena.

On se devait d’essayer les bus au Chili – ils sont le moyen de transport le plus utilisé : jour et nuit les bus des sociétés Tur-Bus et Pullmann sillonnent le Chili, certains trajets durant plus de 30h.

Le nôtre a pris 12h pour rejoindre La Serena (de jour) – il s’arrête dans des endroits improbables, aucune information n'est donnée à bord et nous étions les seuls touristes étrangers – par contre la sécurité est sérieuse : 2 chauffeurs, alarme sonore quand la vitesse dépasse 100km - et enfin surtout ils sont très confortables (on a pris la class semi-cama avec sièges inclinables à 60°).

Mais que c’est long…

Humberstone et Santa Laura sont des villes fantômes de la période du salpêtre (nitrate de soude), l’un des engrais les plus utilisés dans le monde à la fin du 19ème siècle et au début du 20ème avant l'apparition des engrais chimiques qui ont sonné la fin de cette période de l’or blanc pour le Chili.

Des milliers de mineurs chiliens, péruviens et boliviens, travaillaient et vivaient dans ce désert (pluviométrie quasi nulle,  différence thermique de plus de 30 degrés entre le jour et la nuit, discipline de fer et dictats des employeurs).

Nous nous sommes promenés une bonne demi-journée au milieu de ces rues désertes, le vent sec et chaud soulevant le sable et les tôles des toits – atmosphère de fin du monde garantie…

Sur la route on peut apercevoir des "géoglyphes", grands dessins sur le flanc des montages, témoins de cultures anciennes (enfin ceux qui sont sont vraiments anciens ... on a eu des doutes sur certains).

Il nous a fallu 8h pour parcourir 550 kms sur la PanAmerican (route 5) qui est en travaux partout, obligeant les véhicules à emprunter des pistes de sable...

Coincée entre l'océan pacifique et la cordillière cotière, Iquique est la plus grande station balnéaire du Chili.

Les plages sont bondées, mais peu se baignent (l'eau est froide) - les attractions phare sont le sandboarding sur l'immense dune en pleine ville, le parapente et le surf - beaucoup de Chiliens se retrouvent ici pour les vacances d'été.

Le centre ville a conservé quelques traces de la grandeur de l'époque minière (exploitation du salpètre) - les conditions de travail étaient vraiment mauvaises - des milliers de travailleurs en sont morts - justement demain nous irons en visiter une.

Nous nous sommes levés à 5h pour arriver juste avant l'aube à El Tatio au nord de San Pedro, après 2h de piste épuisante.

C'est le plus grand site de geysers de l'hémisphère sud - il y en a 80 que l'on approche à pied - ils ne crachent pas très haut (1 mètre environ) et sont surtout actifs le matin quand il fait encore proche de zéro.

Là il y avait plein de bus de touristes - mais à 8h, tout le monde repart - parfait, nous sommes restés seuls juste après.

Au retour, nous nous sommes arrêtés au village andin de Machuca - on avait encore jamais vu de Vicanos (sorte de petits lamas) :

Demain nous quittons San Pedro pour Iquique à 550kms plus au nord.

Nous avons embarqué avec nous Max et Magalie (deux jeunes Canadiens très sympas - grâce à eux, nous avons droit aux prix étudiants !)  pour monter à plus de 4400m et découvrir ces deux lagunes d'eau douce, au pied des volcans du même nom - la pureté du ciel nous a bluffés.

Et nous étions seuls sur le site ...

En chemin se trouve le village de Socaire, dont les jardins en terasses datent de l'époque des Incas.

A moins de 20kms de San Pedro, au bout de la Cordilliera de la Sal, se trouve cette vallée "lunaire" - nous y avons passé la soirée (et à 21h on nous met dehors de toute façon).

Les photos parlent d'elles-mêmes non ?